En ce 21 mars, journée mondiale de la trisomie 21, nous vous proposons de rencontrer Sandrine, Accompagnante Educative et Sociale (AES) chez ANADOM depuis 2011, elle intervient dans le dispositif Un pas vers toit auprès de jeunes travailleurs porteurs de la trisomie 21.

Un pas vers toit est un dispositif créé par l’association Mon clin d’œil à toi’t qui a pour but de promouvoir l’habitat inclusif en proposant une solution de logements adaptés aux personnes en situation de handicap.

« Il y a cinq jeunes personnes, porteuses de trisomie 21, qui vivent chacune dans leur logement privatif, mais qui se partagent un espace collectif et un projet social commun. Nous, on est là pour les accompagner dans leur vie quotidienne, pour leur donner un cadre protecteur et sécurisant » nous raconte Sandrine.

Avec trois collègues, Anne, Martine et Annaëlle; et en collaboration avec l’animatrice de projet de vie sociale et partagée ainsi que l’ESAT de la Vertonne, Sandrine accompagne chaque jeune dans l’organisation de son quotidien et dans la gestion de son logement. L’objectif est double, permettre aux jeunes d’être autonomes et leur permettre une bonne intégration dans la société : « Nous intervenons sur l’entretien du domicile, la préparation des repas, l’élaboration de menus, l’accompagnement aux courses, aux sorties, les ateliers culinaires collectifs, etc. Nous leur donnons des conseils pour assurer leur sécurité comme par exemple mettre les queues de casseroles sur le côté lorsqu’ils préparent leur repas ».

A la question sur son regard sur la trisomie 21, Sandrine répond : « Pour moi, c’est un handicap dans certaines actions, certaines situations, mais ce n’est pas une anormalité. Cela ne les empêche pas de vivre normalement. Ce sont des jeunes qui sont super attachants, volontaires, qui ont des ressources. Ils me surprennent de jours en jours ». Sandrine s’adapte à leurs besoins en portant une attention particulière à l’anticipation et à la communication avec les jeunes porteurs de la trisomie 21 : « Ce sont des personnes qui sont très vite déstabilisées par le changement. Il faut donc instaurer des rituels, leur expliquer chaque étape en amont, les écouter et parler avec elles de leur ressenti pour qu’elles puissent au mieux accepter la situation et s’y préparer ».

Au quotidien, Sandrine se sent utile en permettant à ces jeunes de quitter le cocon familial et en les accompagnant vers l’autonomie. Elle nous partage en souriant que se sont souvent les parents qui finissent par demander à leur enfant de venir les voir de temps en temps et que les jeunes profitent de cette indépendance nouvelle. « On leur permet de s’intégrer dans la société grâce aux activités organisées par l’animatrice de projet de vie sociale et partagé qui propose des événements et activités en extérieurs comme le bowling, la fête des voisins, c’est une chance pour eux et leurs parents. Ces jeunes sont très bien intégrés dans le quartier, ils y ont toute leur place. L’ESAT y participe également en leur permettant de travailler. »

Merci à Sandrine pour son témoignage. En cette journée de la trisomie 21, ANADOM réaffirme son engagement d’accompagnement de toutes et tous pour favoriser l’autonomie, le bien-vivre à domicile et le lien social en intervenant notamment dans le dispositif Un pas vers toit.