3 jeunes en service civique viennent prêter main forte aux projets collaboratifs d’ANADOM, à savoir l’accompagnement social énergie et l’accompagnement au numérique. Interview de 2 des services civiques, Théo et Zoé, sur leurs parcours, missions et leurs attentes.

Bonjour Zoé et Théo. Vous êtes tous les 2 en service civique à ANADOM. Pourquoi le service civique ?

Zoé (19 ans) : Après mon bac L, j’ai fait une 1ère année à la fac de psychologie à Nantes mais j’ai fini par arrêter. Je me suis rendu compte que ça ne me convenait pas. J’avais besoin de concret. Or, le social m’a toujours intéressé et j’ai envie d’apporter une aide aux gens. J’ai postulé au BTS SPSSS, Service et Prestations des Secteurs Sanitaires et Sociales, mais je manquais d’expérience. Le service civique m’a paru être une bonne opportunité : avoir de l’expérience, découvrir davantage le social pour m’assurer qu’il s’agit de ma voie, rencontrer des personnes ayant besoin d’aide, être au contact d’eux…

Théo (18 ans) : De mon côté, j’ai un bac ES. Mais une fois obtenu, je ne voulais pas directement me plonger dans les études supérieures, j’ai besoin de temps pour savoir ce que je veux faire. C’est là où je me suis intéressé au service civique. Ma mère est assistante maternelle et je l’aide souvent : le social me paraissait évident dans mon choix.

Pourtant, vous n’êtes pas dans le même service. Zoé, tu es médiatrice sociale énergie alors que Théo, tu accompagnes les seniors dans les outils numériques.

Zoé : Oui, on ne fait pas la même chose. Dans l’accompagnement social énergie, nous réalisons des visites sociotechniques au domicile des habitants de la Métropole, nous apportons des conseils liés à leur demande. Par exemple, je les aide à comprendre leurs factures, je vois avec le fournisseur d’énergie par rapport aux impayés ou aux incompréhensions qui peuvent y avoir sur la facture. Je donne aussi des conseils sur comment gérer son logement ou sur les éco-gestes, je sensibilise aux démarches écologiques.

Théo : Alors qu’en accompagnement au numérique, on aide les seniors dans l’apprentissage des outils numériques : ordinateur, Smartphones, tablettes simplifiées. C’est généralement en rendez-vous individuel dans les locaux d’ANADOM ou en ateliers collectifs à l’extérieur.

Pourquoi avez-vous choisi ces thématiques ?

Zoé : Je désirais à la fois avoir une partie administrative et un aspect terrain : rencontrer les gens, les aider… Je retrouve tout cela à la médiation sociale énergie.

Théo : Pour ma part, je suis un grand passionné du numérique, de l’ordinateur, des téléphones, et de l’impact que ça a sur notre société. De plus, j’adore « faire apprendre » aux autres : on m’a souvent dit que j’étais bon pédagogue, surtout ma grand-mère ! Donc postuler en tant que service civique au service numérique était totalement logique. Surtout après ce qu’on a vécu avec le Covid.

Comment ça ?

Théo : L’épisode du Coronavirus a été une vraie prise de conscience. Bon nombre de personnes âgées se sont retrouvées seules chez elles, pendant des semaines, alors que le numérique aurait pu les aider à briser l’isolement, à discuter avec leurs proches. C’est tout l’intérêt d’être jeune en service civique : en plus d’aider les autres, ça créé aussi du sens pour nous.

Quelque chose à rajouter ?

Zoé : Un peu de pub ne fait jamais de mal ! Les visites au domicile, dans le cadre de l’accompagnement social énergie, sont gratuites. On fournit aussi du matériel comme des ampoules, multiprises, thermomètres, etc.

Théo : Quand on aide les personnes et qu’elles en sont reconnaissantes, ça fait vraiment du bien car on se sent utile. Mais surtout ce qui est chouette, c’est qu’on voit que les jeunes peuvent aussi apprendre aux seniors pas mal de choses. Que la transmission ne va pas toujours dans un sens. Ça brise les clichés !